Le Cinéma Italien 1945-1959

Le Néoréalisme, 1945-1953, Italie

Rome, ville ouverte
Rome, ville ouverte de Roberto Rossellini, 1945

I. Histoire

1. Qu’est ce que le néo-réalisme italien ?

  • Le néo-réalisme est un  » mouvement cinématographique italien, né pendant la guerre et issu à la fois de l’influence de l’école réaliste française (Renoir, Clair, Grémillon) et plus largement, européenne (Pabst), et de la réfléxion critique en Italie même, notamment autour de Pasinetti, Barbaro, De Santis, du Centro Sperimentale et de la revue Cinema. Le principe en fut initialement de  » filmer avec style une réalité non stylisée » (Panofsky), et les premiers films pouvant se rattacher à ce courant furent réalisés durant la guerre (Ossessione, Visconti 1942; Quatre pas dans les nuages, Blasetti, 1942. En France, où les films réalisés durant la guerre ne furent vus que tardivement et où les débats théoriques et critiques italiens restèrent inconnus, la critique a souvent considèré que le néoréalisme était une conséquence de la guerre et de la libération, et qu’il accompagnait un changement esthétique et idéologique profond. Deleuze, par exemple (1983) associe le néoréalisme – assimilé par lui principalement à Rossellini – à la « crise de l’image-action » autour de 1948. Cette version est théoriquement féconde, mais historiquement mal fondée, le style rossellinien, très singulier dans cette période, ayant peu à voir avec les principes néoréalistes. »

Dictionnaire théorique et critique du Cinéma. Jacques Aumont, Michel Marie

  • G P Brunetta voit le néoréalisme comme un  » regard globalisant et totalisant qui cherche à embrasser le territoire italien dans son extension maximum […] et à montrer comment un peuple peut devenir protagoniste d’un gigantesque récit ininterrompu.« 
  • […] que veut dire néo-réalisme ? Au cinéma, le mot a servi à définir les conceptions dont s’est inspirée la récente « école italienne ». Il a rassemblé ceux (hommes, artistes) qui croyaient que la poésie naît de la réalité. […]. Visconti, in Rinascita, 1948

2. Naissance et origines

Les prémisses du Néo-réalisme

Les échecs militaires, la chute du fascisme, la signature d’un armistice, la République de Salo, la mort du Duce Mussolini et la fin de la guerre sont tous des événements propices à la naissance du Néo-réalisme. Les revues de cette époque (Cinema en 1936, Bianco e nero 1937, Si gira en 1942) sont alors des lieux de contestation, d’où leur importance. Le principal changement vient du point de vue. Désormais, ce sont les gens simples confrontés à la vie et à ses difficultés qui sont les protagonistes du Septième Art. C’est ce que l’on peut voir dans :
  • Sissignora (Oui Madame) de Ferdinando Maria Poggioli (1941)
  • Place des fleurs de Mario Bonnard (1943)
  • La Pécheresse d’Almeto Palermi (1940)
  • Phares dans le brouillard de Gianni Franciolini (1942)
Avec Ossessione (Les amants diaboliques) réalisé en 1943, Visconti qui adapte alors l’oeuvre Le facteur sonne toujours deux fois de James Cain, montre que le temps du Néoréalisme est venu et rompt avec une époque passée. L’on considère Quatre pas dans les nuages de Blasetti (1942) et Les enfants nous regardent de Vittorio De Sica (1942) comme des films précurseurs de ce nouveau mouvement.

La naissance du Néo-réalisme

C’est le critique Umberto Barbaro qui utilise pour la première fois l’expression « néo-réaliste » en 1942. Certains attribuent l’expression à Mario Serandrei. Il est important de préciser que le néo-réalisme s’applique aussi aux autres arts. Le néo-réalisme italien est véritablement lancé par Rome, ville ouverte de Roberto Rossellini, réalisé en 1945.

Rome, ville ouverte
Rome, ville ouverte

Notons quelques films importants concernant la naissance de ce mouvement unique en son genre : Jours de gloire (documentaire de montage sur la résistance (1945) de Mario Serandrei, Giuseppe De Santis, Marcello Pagliero, Luchino Visconti Paisa de Roberto Rossellini (1947) Allemagne année zéro de Roberto Rossellini (1948)

Il ne faut pas minimiser le rôle des scénaristes de cette période. Parmi eux, l’on remarquera de nombreux grands noms du cinéma italien en devenir : Michelangelo Antonioni, Federico Fellini, Carlo Lizzani. C’est aussi le cas de certains écrivains. Cesare Zavattini, qui écrira 26 scénarios à Vittorio De Sica, théorise la démarche néoréaliste en inventant le pedinamento c’est à dire la filature de la réalité. C’est Cesare Zavattini qui défend principalement le néoréalisme. C’est lui-même qui théorise les méthodes néoréalistes et qui en explique les principes et les fins révolutionnaires. Il considère qu’en mettant le cinéma à disposition de tous et en le faisant devenir « un moyen d’expression individuel et collectif », il permettra de « voir  » et de « savoir ». Zavattini est un homme plein d’idées. Ainsi, il lance des ciné-journaux. Ces ciné-journaux rassemblent des metteurs en scène non rénumèrés autour d’un thème. Sergio Amidei, a écrit les scénarios de Rome ville ouverte et Paisa de Roberto Rossellini. Comme le dit André Bazin, le néoréalisme a servi a distingué les « purs et les « impurs ».  » Après la guerre, nos sujets étaient tout préparés. C’étaient des problèmes très simples : comment survivre, la guerre, la paix. Ces problèmes étaient à l’ordre du jour, ils se présentaient d’une façon immédiate et brutale. Mais aujourd’hui, il y a des problèmes différents. «  Fellini 1957

3. Les Grands noms du Néoréalisme

Roberto Rossellini Roberto Rossellini

Rossellini a été formé par le documentaire et son oeuvre en conserve des traces. C’est lui qui fonde le mouvement avec Rome, ville ouverte réalisé en 1945. Il réalise une trilogie de guerre composée de Rome, ville ouverte (1945), Paisa (1946) et Allemagne, année zéro (1948). Rossellini est réputé pour tourner rapidement, avec des acteurs professionnels ou non-professionnels et sans scénario bien défini mais plutôt sur des idées.  » J’ai ressenti instinctivement le cinéma comme un moyen d’affronter la vie réelle, donc pour s’approcher des choses vraies dans un certain domaine. De fait, pour moi, le néoréalisme était vraiment une position morale et l’effort précis d’apprendre : rien d ‘autre que cela. […] Je me suis toujours efforcé de dire que pour moi le néoréalisme était seulement une position morale, c’est à dire de se mettre objectivement à regarder les choses et de mettre ensemble les éléments qui composaient les choses, sans essayer d’apporter aucun jugement. Parce que les choses portent en elles leur jugement. »

Luchino Visconti Luchino Visconti

Luchino Visconti tourne lentement, il calcule minutieusement chaque détail et se fit à un story-board très précis. Il déclare en 1943, que le néoréalisme a pour principale ambition de  » retrouver les données de la véritable humanité des hommes placés devant un élément de décor nu. » Et c’est un peu ce qu’il fait en réalisant en 1948 La Terre Tremble. Inspiré du romancier vériste Giovanni Verga, le film nous montre l’exploitation des pêcheurs siciliens par les mareyeurs et souligne ainsi la nécessité d’une prise de conscience.

Vittorio De Sica Vittorio De Sica

Vittorio De Sica en signant des films comme Sciuscia en 1946, Le voleur de bicyclette en 1948, Miracle à Milan en 1951, et Umberto D en 1952, s’est imposé comme l’une des plus grandes figures du mouvement. Vittorio De Sica est avant tout un passionné de théâtre qui considère que le néoréalisme est  » la poésie même de la vie ». Ainsi, il mélange aisément le quotidien et le fantastique. Ainsi, il s’intéresse de près par exemple à l’indifférence face à la détresse des déshérités dans Le voleur de bicyclette en 1948 ou encore aux enfants abandonnés dans Sciuscia en 1946.  » L’expérience de la guerre fut déterminante pour nous tous. Chacun ressentit le désir fou de jeter en l’air toutes les vieilles histoires du cinéma italien, de planter la caméra au milieu de la vie réelle, au milieu de tout ce qui frappait nos yeux atterrés. Nous cherchions à nous libérer du poids de nos fautes, nous voulions nous regarder en face, et nous dire la vérité, découvrir ce que nous étions réellement, et chercher la vérité. »

Giuseppe De Santis

Giuseppe De Santis était un sympathisant du parti communiste. Avec son goût pour le mélodrame, il s’intéresse aux jours difficiles de l’après guerre. Il signe en 1947 Chasse tragique sur la dérive délinquante possible de certains anciens résistants, Riz Amer en 1949 film dans lequel il mêle aisément conflits sociaux et drame passionnel. Il s’intéresse à une analyse socio-politique des paysans dans Pâques sanglantes (1950), et des ouvriers dans Onze heures sonnaient (1952).

Riz amer
Riz amer

Autres cinéastes importants :

Aldo Vergano avec Le soleil se lèvera encore (1946) Alberto Lattuada avec Le bandit (1946) Luigi Zampa avec Vivre en paix (1946) Pietro Germi avec Le chemin de l’espérance (1950) Carlo Lizzani avec Achtung ! banditi (1951) Renato Castellani avec Mio figlio professore (1946), Sous le soleil de Rome (1948)

4. Mort du néoréalisme

Des Contradictions internes

Le néo-réalisme a d’abord fléchi de l’intérieur, car le mouvement manquait cruellement d’unité et croulait sous les contradictions. Ainsi, certains films comme Onze heures sonnaient sont tournés en studio, et de grands acteurs comme Anna Magnani, ou Vittorio Gassman jouent dans des films néoréalistes. Cependant, la faible mobilisation du public en salles n’arrange rien. Les compromis des années 1950 ont souvent été désignés du doigt comme les assassins du néoréalisme.

Anna MagnaniAnna Magnani

Le Néo-réalisme rose

Le Néo-réalisme évolue assez rapidement et a tendance à se drédramatiser. Ainsi, l’on commencera à voir des fins moins dures et moins malheureuses apparaître. La tendresse et la fraternité l’emportent sur la critique sociale et la révolte. Les comédies de Emmer Dimanche d’août (1950), Les fiancés de Rome (1952), les comédies de Castellani Deux sous d’espoir (1952) sont assez représentatives de ce mouvement, tout comme L’amour à la ville (1953), un film collectif découpé en six sketches, conçu et coordonné par Zavattini et co-dirigé par C Lizzani, M Antonioni, D Risi, F Maselli, et A Lattuada.

Un Assassinat politique

La victoire de la démocratie chrétienne en 1948 donne le pouvoir aux conservateurs. Les années 1948 à 1953 sont largement influencées par Giulio Andreotti. Il établit une liste noire sur laquelle figurent des réalisateurs de gauche, censure de nombreux films et finit par décourager ceux qui tentent de continuer à donner un sens au néoréalisme. Certains sujets doivent être évités : la Résistance par exemple. En 1953, Guido Aristarco alors directeur de la revue Cinema nuovo et Renzo Renzi, cinéaste sont arrêtés et jugés. Leur crime est d’avoir remis en cause l’armée italienne à travers un scénario. « Le néo-réalisme n’est pas mort de mort naturelle, déclare G De Santis; c’est un assassinat d’Etat auquel ont contribué certains membres de la D.C, des campagnes de presse extrêmement violentes et bien orchestrées, des pressions en tous genres, une certaine production rose et rassurante … Et sur beaucoup de plans, la gauche aussi a sa part de responsabilité. Elle n’a pas compris l’extraordinaire force de cet instrument qu’était le cinéma et les fruits qu’il aurait encore pu donner. «  La Repubblica, 11 Juin 1981

Vittorio GassmanVittorio Gassman

II. Caractéristiques

1. Caractéristiques esthétiques

Le voleur de bicyclette
Le voleur de bicyclette de Vittorio De Sica

  • Forme narrative du voyage à travers l’Italie
  • Décors naturels
  • Acteurs non professionnels
  • Aspect réaliste venant d’évènements vécus (tradition documentaire)
  • Budget réduit.
  • Parfois l’on note un recours à la post synchronisation ( les films sont tournés en muet.)
  • Improvisation assez fréquente
  • Dialogues relativement simples
  • Montage : refus des effets visuels
  • Sujets : le quotidien, des faits divers, le travail, l’évolution socio-économique du pays.

2. Les Thèmes

  • Le paysage italien (Stromboli de Rossellini; Riz Amer de De Santis)
  • L’émigration (Le chemin de l’espérance de P Germi; La fuite en France de M Soldati)
  • La libération (Paisa de Rossellini)
  • La quête d’identité (Voyage en Italie de Rossellini)
  • La résistance (Jours de gloire; Le soleil se lève encore de Aldo Vergano)
  • La reconstruction C’est l’immédiat d’après-guerre et les problèmes sociaux qui en découlent : chômage, pauvreté, crise du logement, réformes agraires, opposition entre Nord et Sud, qui sont souvent montrés.

Paisa

III. Les Grandes Oeuvres Néoréalistes

  • Rome ville ouverte (Roma Città aperta) de Roberto Rossellini 1945
  • Paisa de Roberto Rossellini 1947
  • Allemagne année zéro de Roberto Rossellini 1947
  • Les années difficiles (Anni difficili) de Luigi Zampa 1948
  • La terre tremble ( la terra trema) de Luchino Visconti 1948
  • Le voleur de bicyclette (ladri di biciclette) de Vittorio De Sica 1948
  • Riz amer (riso amaro) de Giuseppe De Santis 1949
  • Pâques sanglantes de Giuseppe De Santis 1950
  • Deux sous d’espoir de R Castellani 1952

Allemagne, année zéro
Allemagne, année zéro de Roberto Rossellini

Les années 1950

A partir de 1951, la production italienne se reprend tout comme la fréquentation des salles. Cette dernière va même jusqu’à atteindre des taux records !

IV. Les Genres

La Comédie

Les comédies de Toto font un triomphe à cette époque et sa popularité en Italie est immense. Le personnage de Toto était interprété par l’acteur Antonio De Curtis. Sa mâchoire de travers est due à un coup reçu par l’un de ses professeurs. Son succès a tout de même dépassé les frontières italiennes. Quelques films : Gendarmes et voleurs (1951), Toto en couleurs (1952). Nombreux de ces films sont réalisés par Mario Monicelli et Steno Toto

 Antonio De Curtis alias Toto

Toto

Toto
Toto en couleurs de Steno 1952

Le renouvellement de la comédie italienne passe aussi par Luigi Comencini Pain, Amour et fantaisie (1953), Dino Risi Pauvres mais beaux (1956). La comédie à l’italienne fait son apparition avec Le Pigeon de Monicelli (1958), un film considèré comme charnière dans l’histoire de ce genre. La comédie à l’italienne traite davantage des sujets graves avec dérision. Alberto Sordi, Vittorio Gassman, par exemple sont des acteurs très représentatifs de la comédie à l’italienne; tout comme Mario Monicelli, Luciano Emmer, Vittorio De Sica, Luigi Comencini, Antonio Piertrangeli, Dino Risi le sont en tant que réalisateurs.

Les Mélodrames

Le couple Amedeo Nazzari/Yvonne Sanson est une image représentative du mélodrame de cette période. Raffaello Matarazzo (Le mensonge d’une mère, Bannie du foyer, Le fils de personne, Qui est sans péché ?, Larmes d’amour, La femme aux deux visages) et Vittorio Cottafavi (Fille d’amour, L’affranchi, Repris de justice, Femmes libres), enrichissent le mélodrame.

Les Films de cape et d’épée

Riccardo Freda (Le fils de d’Artagnan 1950), et Vittorio Cottafavi (Milady et les mousquetaires 1953) sont les deux maîtres de ce genre.

Milady et les mousquetaires
Milady et les mousquetaires de Vittorio Cottafavi 1953

Les Péplums

Le péplum, genre assez spectaculaire il faut le reconnaître, s’épanouit dans les années 1950 et en fait jusqu’à l’arrivée du western-spaghetti. Les principaux héros du péplum sont Hercule et Maciste. Spartacus Les travaux d'Hercule Les légions de Cléopatre Riccardo Freda (Spartacus, Théodora impératrice de Byzance, Le géant de Thessalie, Maciste aux enfers), Pietro Francisci (La reine de Saba, Attila fléau de Dieu, Les travaux d’Hercule, Hercule et la reine de Lydie), et Vittorio Cottafavi (La révolte des gladiateurs, Les légions de Cléopâtre, Messaline, La vengeance d’Hercule, Les vierges de Rome, Hercule à la conquête de l’Atlantide) sont les grands réalisateurs du genre. Mario Camerini avec Ulysse, et Sergio Leone avec Le colosse de Rhodes s’essaient aussi au péplum. Même les Américains viennent tourner des péplums en Italie. William Wyler y réalise Ben-Hur et Mervyn LeRoy y réalise Quo Vadis ?

Le Film d’épouvante

Le film d’épouvante, aussi appelé Giallo, fait ses débuts avec Riccardo Freda : Les vampires (1956), Le spectre du professeur Hitchcock (1963). Mario Bava (Le masque du démon 1960), Giorgio Ferroni (Le moulin des supplices 1961) sont les spécialistes du genre.

Les Vampires
Les Vampires de Riccardo Freda 1956

Le masque du démon
Le masque du démon de Mario Bava 1960

Le moulin des supplices
Le moulin des supplices de Giorgio Ferroni 1961

V. Naissance de Grands Réalisateurs

Michelangelo Antonioni

Antonioni Alors qu’il débute sa carrière, Antonioni commence déjà à imposer certaines caractéristiques: raréfication des sentiments, dépouillement comportemental, sens de la solitude. Chronique d’un amour réalisé en 1950 est son premier film de fiction. D’autres films importants ne doivent pas être oubliés : Les vaincus (1952), La dame sans camélias (1953), Femmes entre elles (1955), et Le cri (1957).

Federico Fellini

Fellini Courrier du coeur réalisé en 1951 est le véritable premier film de Fellini. D’autres grands films comme Les Vitteloni (1953), La strada (1954), Il bidone (1955), Les nuits de Cabiria (1957) inscrivent à jamais Fellini comme un grand réalisateur.

Autres

Le court-métrage s’épanouit aussi grâce à d’illustres noms comme Ermanno Olmi, Valerio Zurlini, Elio Petri, Paolo et Vittorio Taviani, Vittorio De Seta, Gianfranco Mingozzi.

Erin

En savoir plus

Le réalisme au cinéma: Néoréalisme italien et réalisme classique hollywoodien par Martin Kronstrom Bibliographie :
  • Le cinéma italien de 1945 à nos jours : crise et création de Laurence Schifano. Armand Colin 2005
  • Atlas du cinéma André A Labarrère avec la collaboration d’Olivier Labarrère La Pochotèque Le livre de poche Encyclopédies d’Aujourd’hui 2002
  • Le cinéma italien : classiques, chefs-d’oeuvre et découvertes de Jean A Gili, Cinéma Editions de la Martinière 1996
  • Cinéma : La grande histoire du 7ème Art de Laurent Delmas et de Jean-Claude Lamy Larousse 2008
  • Le Ciné club de Caen
  • Images de Toto en italien

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.