Les Plans au cinéma

I. Mouvements de caméra

Il existe de nombreux appareils utilisés pour faire des mouvements de caméra, comme le chariot de travelling, les grues, ou la Louma qui permettent des mouvements de caméra réguliers, la Steadicam qui elle aussi permet de tourner des séquences dont le mouvement est régulier sans être limité par la structure des appareils précédemment cités. Pour tourner une scène dynamique, on peut utiliser tout simplement une caméra portée, les secousses alors vont apporter plus de dynamisme.
Tous les films et toutes les scènes n’ont pas besoin d’effet de mouvement. Par exemple, la caméra statique qui a fait le style de Takeshi Kitano ne nuit absolument pas à la puissance dramatique de ses films.
Si les techniques comme le cadre, la composition, les échelles de plans sont communes avec d’autres arts comme la peinture ou la photographie, les mouvements de caméra sont propres au cinéma. Le cinéma est le seul art à pouvoir exprimer les mouvements d’acteurs, d’objets et surtout du cadre.

1. Panoramique

Un panoramique peut être horizontal ou vertical.
Dans un panoramique horizontal, la caméra pivote sur son axe horizontal de la droite vers la gauche ou de la gauche vers la droite.
Dans un panoramique vertical, la caméra pivote sur son axe vertical, filmant de haut en bas ou de bas en haut.
Le panoramique s’effectue en général à l’aide d’un trépied sur lequel la caméra est fixée mais il est possible de le réaliser en caméra portée.

Le panoramique est en général le plus simple des mouvements à réaliser car la caméra reste sur sa position, il est donc aussi le plus fluide.

Le panoramique horizontal sert à faire découvrir un très large panorama qui n’entre pas dans le cadre fixe de la caméra comme un paysage. Ce plan permet aussi de suivre des personnages en mouvement, on appelle ça « recadrer un plan ».
Le panoramique vertical est utilisé pour filmer de grands bâtiments comme des immeubles ou des cathédrales mais aussi pour montrer un personnage de bas en haut, ce qui instaure chez le spectateur une certaine tension. Ce plan, comme le panoramique horizontal permet de suivre des personnages en mouvement.

2. Travelling

Un travelling est un déplacement réel de la caméra durant une prise de vue amenant une changement de point de vue. Cette technique est comparable à une personne qui marche ou se déplace. Le zoom ne nécessite pas de mouvement de la caméra et donc n’est pas un travelling.


L’Aurore de F. W. Murnau

On effectue, généralement, un travelling à l’aide d’un chariot posé sur des roues ou que l’on déplace le long de rails.
Les rails permettent un mouvement de caméra régulier, fluide, sans tremblement et est donc très utile sur des terrains accidentés.
On utilise aussi souvent le Steadicam pour réalisé des travellings sans heurts, résultant de plans de caméra portée. Ces plans donnent l’impression que la caméra « flotte » dans l’air.

a) Le Travelling horizontal ou latéral

Le travelling horizontal permet de suivre un personnage ou un objet. Le mouvement de caméra suit le personnage ou l’objet au même rythme qu’il se déplace. Ceci permet de donner du dynamisme à la scène.
Si le mouvement s’effectue de droite à gauche ou de gauche à droite, la caméra dévoile le décor qui auparavant était hors champs.

b) Le Travelling vertical

Le travelling vertical consiste à descendre ou monter la caméra vers un sujet ou une action.
Lorsque la caméra s’élève au dessus du sujet filmé, on parle de travelling vertical haut. Lorsque la caméra descend par rapport au sujet filmé, on parle de travelling vertical bas.
Il est souvent utilisé pour révéler progressivement le lieu et l’action d’une séquence.
Il peut aussi être utilisé pour montrer au spectateur un élément important comme le nom d’une personne sur une pierre tombale.

c) Le Travelling avant

Dans un travelling avant, la caméra s’approche du sujet. Ce rapprochement change au fur à et mesure le champ de vision, celui-ci se réduit.
Le travelling avant permet aussi de suivre un personnage, permettant ainsi d’adopter son point de vue.
Il permet aussi de donner une forte valeur dramaturgique à une séquence. En effet lorsque la caméra s’approche d’un personnage, il finit en gros plan et permet ainsi de révéler petit à petit ses émotions.
Si la majorité du temps la travelling avant est réalisé dans un axe vertical, il est possible d’effectuer celui-ci en plonge ou en contre plongée.

Les Sentiers de la gloire
Installation des rails pour les travelling dans Les Sentiers de la gloire

d) Le Travelling arrière

Le travelling arrière repose sur le même principe que le travelling sauf que le mouvement se fait dans le sens opposé. En effet dans le travelling arrière, la caméra recule, s’éloigne du sujet. Les effets sont donc eux aussi opposés et le champ de vision va s’élargir au fur et à mesure que la séquence avance, révélant de nouvelles informations au spectateur.
Le travelling arrière peut suivre un personnage qui se déplace de dos mais aussi de face, dévoilant ainsi toutes ses expressions.
On utilise aussi le travelling arrière pour s’éloigner d’un sujet et créer une certaine distance entre le spectateur et celui-ci.


Les Sentiers de la gloire de Stanley Kubrick

e) Le Travelling circulaire

Le travelling circulaire est aussi appelé travelling à 360°. Il consiste en un mouvement circulaire de la caméra autour de l’action.
Il a une puissante valeur dramaturgique etpermet de renforcer l’idée de mouvement, le dynamisme d’une scène. Il peut aussi indiquer le changement d’état chez un personnage, comme la folie.
Selon le message que veut transmettre le réalisateur, le travelling sera plus ou moins rapide.

f) Le Travelling compensé ou Transtrav

Le travelling compensé a été utilisé pour la première fois par Alfred Hitchcock dans Sueurs froides quand James Stewart, qui est sujet au vertige, regarde la rue en contrebas puis quand il regarde le bas d’une cage d’escalier. Il consiste à effectuer en même temps un travelling avant avec un zoom arrière ou inversement.
Dans Sueurs froides, le travelling compensé donne le sentiment de perdre l’équilibre.
Cette technique permet de faire ressentir au spectateur ce que ressent le personnage.

3. Les Effets créés par les Travellings

Pour un mouvement de travelling, la caméra peut être déplacée sur un chariot, placer sur un véhicule en mouvement ou être portée par le cameraman avec l’utilisation d’une steadicam.
Une caméra en mouvement permet de donner au spectateur l’impression qu’il participe à l’action. Une caméra fixe met l’accent sur la dimension théâtrale alors qu’une caméra en mouvement accentuera les effets cinématographiques.

a) Le Travelling avant

-Les effets de miroir

Dans un effet de miroir, la caméra, pendant qu’elle avance vers un personnage, passe d’un plan large à un très gros plan. Cet effet permet de transcrire l’émotion du personnage et d’ajouter de la dramatisation à la scène.

-Les travellings en plongée et en contre-plongée

En général les travellings sont faits à hauteur d’homme car un travelling sert à suivre un personnage.
Il existe, toutefois, des travellings avant en plongée et en contre-plongée, qu’on obtient en pointant la caméra en mouvement vers le bas ou vers le haut.
Un travelling avant en contre-plongée va insister sur l’immensité du décor qui entoure le personnage alors qu’un travelling avant en plongée lui permet notamment de suivre une route.

b) Le Travelling arrière

-Les effets de mise à distance

Dans un travelling arrière, la caméra s’éloigne de l’objet ou du personnage.
L’effet de mise à distance permet de créer une distanciation émotionnelle avec l’action dramatique.

-Les effets de révélation

Dans un effet de révélation, la caméra recule pour offrir un plan plus large de la scène et révéler au spectateur le sens exact de la scène. Le spectateur découvre ainsi progressivement le décor dans lequel se trouve le personnage.


Scène finale de Citizen Kane d’Orson Welles

c) Le Travelling circulaire

Dans un travelling circulaire, la caméra tourne autour d’une scène en train de se dérouler. Le travelling circulaire apporte de l’énergie à une scène.

d) Le Travelling aérien

Dans un travelling aérien, la caméra film depuis les hauteurs comme depuis un avion en vol etc…
Le travelling aérien permet de faire passer à l’écran toute l’ampleur d’un paysage. Ce genre de travelling permet de réaliser des plans d’ensemble pour suivre des objets en mouvement. Utilisé dans de grandes villes, ce travelling, en général pointé vers le sol, permet de mettre en évidence la hauteur vertigineuse des immeubles.


Scène d’ouverture de Shining de Stanley Kubrick

e) Le Travelling vertical

Dans un travelling vertical, la caméra se déplace de bas en haut ou de haut en bas le long d’un axe vertical.

-Les Effets de traversée du décor

Cet effet donne l’impression que la caméra traverse un solide.
Pour réaliser cet effet, il faut que le décor soit ouvert, coupé, pour permettre à la caméra de se déplacer librement à travers la tranchée.

-Le Travelling compensé ou Transtrav

Le transtrav accentue la perspective tout en gardant les objets du centre de l’image aux mêmes dimensions. Pour réaliser cet effet il faut combiner un travelling avant et un zoom arrière ( ou avant ).
Le transtrav permet de retranscrire le vertige, la confusion, l’ennui, la surprise etc…

f) Le Travelling latéral

Dans un travelling latéral, l’axe de la caméra est plus ou moins perpendiculaire au mouvement du travelling.

-Le Travelling latéral avant

Le travelling latéral avant permet d’accentuer l’impression de profondeur. Les personnages entrent et sortent du camp de la caméra et les objets du premier plan contrastent avec ceux qui se trouvent au fond du plan.

-Les effets de dévoilement

Dans un effet de dévoilement, la caméra filme d’abord une scène en dehors du champs d’action et se déplace petit à petit pour voir ce qui se passe. Ce mouvement débute en général derrière un obstacle puis permet de découvrir progressivement le sujet de l’intérêt de la scène.

g) Le Travelling d’accompagnement

Dans un travelling d’accompagnement, la caméra suit ou devance un personnage.

-Les effets de mise à distance

Dans un effet de mise à distance, la caméra suit un personnage qui s’en va. L’acteur avance plus vite que la caméra qui le suit, créant ainsi une distance entre le personnage et le spectateur.
On utilise en général cet effet pour finir une scène.

-Les effets de sortie de champ

Dans un effet de sortie de champ, la caméra recule en cadrant un protagoniste de face. L’acteur qui évolue plus vite que la caméra contourne son axe optique pour disparaître d’un côté, laissant le cadre vide. Cet effet est utilisé pour terminer une scène.

3. Mouvements d’appareil

a) La caméra portée

Dans un mouvement en caméra portée, appelé aussi caméra à l’épaule, la caméra est portée par le cadreur et non plus posée sur un trépied. Le mouvement de la caméra est « une prise de vue effectuée par l’opérateur, caméra à la main ou avec un harnais ». Ce mouvement donne une importante liberté mais donne souvent une image assez instable. La caméra portée permet au réalisateur de créer une incertitude chez le spectateur, effet encore plus important s’il est utilisé en parallèle de plans fixes.
La caméra portée est très utile pour créer de la dramaturgie.
Elle a aussi l’avantage d’avoir un coût moins important et est donc très utilisé sur les films à petit budget ou les films amateurs.

b) La Steadicam

Shining
Steadicam sur le tournage de Shining

L’utilisation de la steadicam a permis d’améliorer la stabilité du cadrage en caméra portée. La steadicam est composée de trois parties : le harnais, un bras mécanique et le sled ( composé d’un montant doté d’un support pour la caméra, d’un cardan, d’un moniteur et de batteries situées dans la partie inférieure ).
La liberté est donc aussi importante que pour la caméra portée mais l’effet rendu est par contre très différent. En effet, le rendu est beaucoup moins nerveux, plus stable et le mouvement est plus fluide, donnant l’impression que la caméra flotte dans l’air.

Shining
Shining de Stanley Kubrick

c) Le Point de vue

Le point de vue n’est pas un mouvement mais plutôt une technique narrative. Le point de vue peut être exprimé à l’aide d’une caméra portée, de la steadicam ou d’un travelling.
Ce mouvement est utilisé pour révéler le point de vue d’un personnage. Le spectateur voit exactement ce que le personnage voit. Le réalisateur utilise cette technique pour permettre au spectateur de s’identifier au personnage. Ceci permet de créer de l’angoisse chez le spectateur.

Halloween
Halloween de John Carpenter

d) Utilisation de grues

Les grues et les Louma sont fréquemment utilisés pour réaliser des prises de vues singulières et intéressantes. Ils peuvent être équipés d’une plate-forme sur laquelle l’opérateur peut se tenir. La caméra est fixée au bout d’un bras mécanique articulé, ce qui donne une grande liberté d’action au réalisateur et lui permet de réaliser des mouvements « saisissants ».

4. Le Plan Fixe

Le plan fixe, comme son nom l’indique, n’est pas réellement un mouvement mais est une absence de mouvement. Cet immobilisme de la caméra permet de créer de véritables sensations.
Lors d’un plan fixe, la caméra est fixée sur un trépied. Seul les déplacements des personnages créeront du mouvement, le décor ne changeant pas.
Le plan fixe permet d’installer de la distance entre le spectateur et les personnages car le spectateur, du fait de l’immobilisme de la caméra, ne se sent pas intégré à l’action.

Hana-bi
Hana-bi de Takeshi Kitano

II. Echelles de plan

Un plan est une prise de vues sans interruption, ne durant la plupart du temps que quelques secondes. Une séquence est constituée de plusieurs plans assemblés au montage. Une séquence peut être composée d’un seul plan, dans ce cas là on appelle ceci un plan séquence.

On parle de cadrage d’un plan aussi bien pour un acteur que pour un objet.
Dans l’art pictural, le cadre est la limite de l’image, c’est à dire les bords du tableau pour la peinture et la prise de vue pour la photographie ou le cinéma.

Un réalisateur utilise différent plan pendant le tournage afin de pouvoir choisir au moment du montage et « affirmer ses intentions esthétiques et/ou symboliques ». Le réalisateur à l’aide du cadrage montre ainsi une partie de la scène et en cache une autre, il peut mettre en valeur certains éléments de la composition. En choisissant de masquer certains éléments aux spectateurs, il peut faire jouer l’imagination de celui-ci et créer de la crainte, de la surprise etc…

1. Les Plans larges

Les plans larges ont une vocation descriptive. Ils permettent de situer l’action en montrant l’environnement où se déroule l’intrigue. Ces plans donnent des informations sur le lieu, le moment de la journée, le climat etc…

La règle du jeu
La règle du jeu de Jean Renoir

a) Plan général

Le plan général permet de créer un contexte autour de l’action et montre tous les protagonistes qui seront, en général, très petits. Il permet de décrire un lieu, une ville ou un paysage.
Ce type de plan dure assez longtemps pour permettre au spectateur d’enregistrer le plus d’informations, informations que le réalisateur désire lui communiquer.
Le plan général donne l’ambiance, l’atmosphère d’une scène ou d’un film.
Très souvent le réalisateur choisit de commencer un film ou une scène avec ce genre de plans afin de préparer le spectateur à l’intrigue en lui fournissant de nombreuses informations.

La Poursuite Infernale
La Poursuite Infernale de John Ford

b) Plan d’ensemble

Très proche du plan général, le plan d’ensemble montre au spectateur la totalité du décor et des personnages s’y trouvant. Les différences avec le plan général sont minimes, le plan d’ensemble va se focaliser surtout sur un lieu comme une rue mais la plus grande différence est surtout au niveau des personnages qui sont beaucoup plus visible dans le plan d’ensemble que dans le plan général.
Le plan d’ensemble est utilisé pour commencer l’action en nous montrant ce que font les personnages, où ils vont etc…
Comme le plan général, il est très souvent utilisé en début ou en fin de scène.

Barry Lyndon
Barry Lyndon de Stanley Kubrick

2. Les Plans moyens

Les plans moyens montrent l’action, ils montrent en priorité les personnages ou les objets en mouvement tels que des voitures. Ces plans permettent à l’action de prendre l’ascendant sur le décor.

Persona
Persona de Ingmar Bergman

Chez Ozu, on retrouve une particularité. En effet, la majorité de ses plans sont fixes et la caméra est proche du sol, il film les planchers.

Voyage à Tokyo
Voyage à Tokyo de Yasujiro Ozu

a) Plan moyen

Le plan moyen cadre un ou plusieurs personnages en entier ( du pied ) ainsi que divers éléments du décor. Il permet de distinguer un personnage du décor qui l’entoure, de concentrer l’attention du spectateur sur les personnages, sur leurs aspects physiques, leurs allures et leurs actions.
Le plan moyen est souvent utilisé pour introduire un personnage ou pour montrer une action d’un personnage déjà connu du spectateur.
La durée du plan est plus ou moins longue suivant le nombre d’informations que veut livrer le réalisateur au spectateur.

Le Parrain II
Le Parrain II de Francis Ford Coppola

b) Plan américain

Le plan américain cadre les personnages à mi-cuisses. Ce plan est dénommé ainsi car il était très utilisé dans les films américains des années 1930 et 1940 et surtout dans les Western afin de rendre les pistolets, sur le ceinturon, visibles. Contrairement au plan moyen, ce plan montre le jeu d’un personnage, celui-ci étant mis en avant, sans pour autant devoir combler l’espace avec un décor ou un objet.
Il est possible de cadrer deux personnages côte à côte dans un plan américain, ce qui peut être très utile lors de scènes de dialogues où le réalisateur ne veut pas constamment modifier la position de sa caméra. Le plan américain rend aussi les gestes des personnages plus visibles, ce qui permet d’intensifier l’action.

Rio Bravo
Rio Bravo de Howard Hawks

c) Plan rapproché taille

Le plan rapproché taille cadre les personnages à la ceinture. Ce plan permet de montrer ce que les personnages disent sans attirer trop l’attention du un détail précis de leur jeu, il accentue l’intimité en permettant de voir le jeu du visage et des épaules, il empêche aussi au spectateur les éléments hors-champ, faisant fonctionner l’imagination de ce dernier ou permettant de concentrer l’attention sur le personnage.
Ce plan rend les personnages accessibles, voir vulnérables. Son but est de décrire la psychologie et les émotions d’un personnage.
Le plan rapproché taille permet de mettre l’accent sur le personnage sans pour autant oublier son corps.

Rashomon
Rashomon d’Akira Kurosawa

d) Plan rapproché poitrine

Le plan rapproché poitrine a la même fonction que le plan rapproché taille mais accentue un peu plus les traits du visage du personnage. L’objectif du plan rapproché poitrine est de faire comprendre les intentions et la psychologie du personnage. L’attention du spectateur est porté sur le ou les regards et les expressions du visage.

In the Mood for Love
In the Mood for Love de Wong Kar-wai

3. Les gros Plans

Les gros plans mettent en avant les personnages, ils permettent aux spectateurs de voir les émotions, les réactions, les sentiments des personnages notamment pendant des dialogues.

Le cinéaste George Albert Smith fut le premier à filmer en gros plan. Il filme un chat en train de manger dans Phantom Ride en 1899.

A bout de souffle
A bout de souffle de Jean-Luc Godard

a) Gros plan

Le gros plan ne cadre qu’une partie du personnage, une partie sur laquelle le réalisateur veut attirer l’attention du spectateur. Ce plan permet de ressentir les émotions du personnage et de lire ses réactions les plus intimes en montrant de près des visages, en les mettant en valeur et en permettant de voir la moindre expression, le moindre regard, le moindre rictus. C’est un plan utilisé pour faire une analyse psychologique du personnage. Il permet notamment au spectateur de s’identifier au personnage ou au contraire de rejeter. En général, ce type de plan est très court car le spectateur voit rapidement l’expression du personnage, il est très utilisé dans les scènes de dialogue.
Pour montrer la tristesse, la colère, la folie ou la surprise d’un personnage, le réalisateur utilisera le gros plan.
Lorsque ce plan est utilisé pour un objet, on parle aussi de plan serré.

Délivrance
Délivrance de John Boorman

b) Très gros plan

Le très gros plan montre un objet seul, ou un détail précis du visage comme un doigt, un œil, une bouche ou une cicatrice. Très bref, ce plan sert la progression du récit ou du suspense en attirant l’attention du spectateur sur un détail dramatiquement frappant.
De très courte durée, il permet de focaliser l’attention du spectateur sur un détail significatif pour l’intrigue ou pour identifier un personnage.
Comme pour le gros plan, lorsque ce plan est utilisé pour un objet, on parle aussi de plan serré.

Tree of life
Tree of life de Terrence Malick

III. Objectifs

Le choix des objectifs est important pour créer une atmosphère.
« La distance de focale d’un objectif désigne la distance qui sépare le foyer ( lieu où l’image se forme avec netteté ) du centre de l’objectif.
Avec une focale large, on ouvre le champ mais on déforme les objets du premier plan, cette déformation peut servir les intentions du réalisateur.
Plus la focale est large et plus la déformation est grande.

On utilise des téléobjectifs pour filmer une distance de focale longue, ils permettent de filmer de loin. Les téléobjectifs compressent les perspectives en rapprochant les éléments filmés les uns des autres. Ceci est utilisé dans les scènes d’actions ou de cascades car ainsi les cascadeurs paraissent plus proches des explosion qu’ils ne le sont réellement.
L’utilisation d’un téléobjectif accroît la vitesse de déplacement d’un acteur s’éloignant de la caméra. Alors que l’utilisation d’un grand angulaire, utilisé pour une distance focale courte, donnera le même effet pour un acteur marchant en direction de la caméra.

1. Zoom

Les objectifs zooms permettent d’ajuster la distance de focale ainsi que de passer d’un plan large à un gros plan sans changer la caméra de place.
Le zoom est notamment utilisé dans des endroits où il est difficile d’installer des rails et un chariot. Un zoom lent peut être une alternative au travelling. Un zoom très rapide permet d’attirer l’attention sur certains objets.

IV. Transition

Les transitions sont les moyens permettant de passer d’un plan à un autre.
Il est possible d’utiliser un simple « cut », c’est-à-dire une coupe franche, au montage. Un cut peut être plus ou moins perçu par le public.
On utiliser souvent un fondu pour enchaîner les images. Pour ceci, on superpose une nouvelle image sur une plus ancienne, en intensifiant progressivement la nouvelle image jusqu’à ce que l’ancienne disparaisse.

1. Le Fondu enchaîné

Dans un fondu enchaîné, une image se substitue progressivement à une autre. Dans cet effet, les deux plans se retrouvent l’espace de quelques secondes superposés. Les séquences commencent et finissent souvent par des fondus, ces fondus enchaînés permettent des transitions « douces ».

Le Faux coupable
Le Faux coupable d’Alfred Hitchcock

V. Les Mouvements de grue

Les machines dont on se sert le plus sont les grues et les Louma ( grue de prise de vues à laquelle est fixée une caméra ).
Les tailles de ces grues peuvent varier, pouvant se dresser dans le ciel comme des tours.
Plus une grue est grande et plus elle permet de produire des mouvements de caméra larges et circulaires.
Il n’y a que deux types de mouvement de grue : un mouvement ascendant et un mouvement descendant. Ces mouvements peuvent être associés à d’autres techniques comme des travellings, permettant ainsi de décupler l’effet.

1. Mouvement ascendant

Parmi les mouvements ascendants, on trouve :

a) Les effets d’éloignement

Dans un effet d’éloignement, la caméra commence par filmer à hauteur d’homme, un acteur etc. et alors que l’acteur s’éloigne vers le fond de l’écran, la caméra s’élève.

b) Les effets de recherche

Un effet de recherche est obtenu par une élévation lente de la caméra nous montrant alors l’ampleur qui attend le personnage dans l’accomplissement de sa quête.

Le bon, la brute et le truand
Le bon, la brute et le truand de Sergio Leone

c) Les effets de découverte

Les films d’aventure utilisent souvent l’effet de découverte, notamment lorsque le personnage rentre dans une ville, une maison etc… La caméra monte pour nous dévoiler les lieux. Dans Il était une fois dans l’Ouest, la caméra s’élève au dessus de la gare pour révéler la ville et nous montrer l’activité.

Il était une fois dans l'ouest
Il était une fois dans l’ouest de Sergio Leone

d) Les effets de pivot face vers le haut

Dans cet effet, la caméra se trouve en général face au personnage ou à l’objet puis tout en s’avançant, elle s’élève tout en pivotant vers le bas pour garder le sujet dans le cadre. A la fin du mouvement, la caméra se trouve au dessus du sujet.

e) Les effets de pivot vers le bas

Dans cet effet, la caméra s’élève au dessus du sujet et pivote vers le bas. « La caméra finit son mouvement sur un angle de plongée dramatique ».
On utilise souvent cet effet pour permettre de découvrir ce que regarde un personnage ou pour montrer ce qu’il y a sur le sol.

2. Mouvement descendant

a) Les effets de rapprochement

Le sujet que filme la caméra se trouve loin. Au fur et à mesure que le sujet se rapproche, la caméra descend au niveau du sol.
Ce mouvement de caméra permet de dynamiser l’action.

b) Les effets de chute

Dans un effet de chute, la caméra descend verticalement comme si elle tombait.
Cet effet est, en général, utilisé pour montrer quelque chose à terre.

c) Les effets de pivot vers le haut

Dans cet effet, la caméra commence son mouvement face au sujet et descend tout en pivotant vers le haut. L’effet se termine donc en contre-plongée.
Cette effet est utilisé quand un personnage regarde vers le bas.

VI. La Composition

« La composition est la façon dont un réalisateur met en scène, rassemble et place les comédiens et le décor à l’intérieur du cadre. Il peut par exemple composer le plan de manière que les « bons » personnages se trouvent tous du côté gauche de l’écran, et les « méchants » du côté droit, ou esquisser un léger panoramique vertical pour ajouter de la tension à la scène. »

Voici différentes techniques :

1. La Hauteur de caméra

Suivant que l’on cadre les pieds d’une personne, son corps sans qu’on voit le visage ou sa tête, le spectateur n’aura pas les mêmes informations sur le personnage.
Dans le film Rosemary’s Baby, vers la fin, le réalisateur alterne les hauteurs de caméra, on voit les pieds de Rosemary, puis le couteau dans sa main et enfin son visage apeuré avec un gros plan. L’enchaînement de ces plans renforce l’intensité de la scène.

2. Le Dutch angle

Dans un dutch angle, la caméra penche légèrement d’un côté afin d’augmenter la tension de la scène. Les diagonales provoquées par le dutch angle attirent notre attention.
Carol Reed utilise de nombreux dutch angle dans le film, le Troisième Homme.

Le Troisième homme
Le Troisième homme de Carol Reed

3. Plan séquence

Un plan séquence est une séquence composée d’un seul plan.

4. La Profondeur de champ

Pour créer un effet de profondeur de champ, il faut placer les personnages à de grandes distances les uns des autres. On peut par exemple avoir un personnage au fond du cadre et un autre en gros plan devant la caméra.

Citizen Kane
Citizen Kane d’Orson Welles

5. Effet linéaire

Pour créer un effet linéaire, il faut que tous les personnages soient aligné. Inspiré du théâtre, cet effet « met en valeur une scène, l’espace plan d’un décor ».

2001 : l'Odyssée de l'espace
2001 : l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick

6. Effet de simultanéité

Cet effet utilise la profondeur de champ, en effet pour créer un effet de simultanéité, on montre une scène au premier plan pendant qu’à l’arrière plan une autre scène se déroule.
Cet effet permet par exemple de mettre en rapport différentes histoires.

VII. Les Angles narratifs

1. Le Point de vue simple

Le procédé de point de vue consiste à adopter le point d’un vue d’un personnage, en filmant ce qu’il est susceptible de voir. Cette technique permet au spectateur de s’identifier à un personnage mais aussi, l’inverse, en proposant la vision d’un être menaçant, comme le requin dans Les Dents de la mer. On utilise dans ce cas ce qu’on appelle une caméra subjective.

Les Dents de la mer
Les Dents de la mer de Steven Spielberg

2. Le Point de vue manifeste

Ce point de vue est une variante du point de vue simple. L’objet que tient le personnage, un couteau, un revolver etc… apparaît dans le plan du point de vue, permettant au spectateur de voir ce que tient dans ses mains le personnage.

3. Le Point de vue objectal

Ce point de vue reprend la perspective d’un objet. Il est souvent utilisé lorsqu’un acteur se déplace vers cet objet.

4. Le Point de vue projectif

Ce point de vu suit un projectile, une balle ou une flèche, jusqu’à sa destination. Le spectateur s’identifie, alors, au projectile.

Robin des bois, Prince des voleurs
Robin des bois, Prince des voleurs de Kevin Reynolds

5. Les Effets « voyeur »

Cet effet fait du spectateur un voyeur, nous faisant épier la vie privée des personnages présents à l’écran.
A partir du moment où une séquence est construite de façon à nous faire ressentir que nous espionnons les personnages qui sont à l’écran, on est face à une effet de « voyeuriste ».
Les films policiers utilisent très souvent cet effet, notamment les films de détective, car ceux ci espionnent la vie des autres.

Dans Il était une fois en Amérique, Noodles, alors jeune, espionne Deborah, en train de danser, à travers un trou.

Il était une fois en Amérique
Il était une fois en Amérique de Sergio Leone

6. Les Effets « dark voyeur »

Cet effet est utilisé dans les films d’horreur ou de suspense. Il permet au réalisateur de faire en sorte que le spectateur se sente épié par un être mal intentionné.
En général pour utiliser cet effet, on cadre les personnages à travers des buissons ou depuis l’intérieur d’un placard.

7. Les Effets de reflet

Cet effet consiste à montrer un personnage, un objet, un monstre dans un reflet, comme dans un miroir ou dans un rétroviseur.
Spielberg est un grand adepte de cet effet et l’utilise tout le long du film dans Duel par exemple.

Duel
Duel de Steven Spielberg

8. Les Effets d’ombre

Pour montrer indirectement une action, le réalisateur peut utiliser un effet d’ombre. Cet effet permet de mettre une distance face à la réalité pour ne pas heurter le spectateur. Les expressionnistes allemands utilisent beaucoup les effets d’ombre, on retrouve ainsi ces ombres dans des films comme Nosferatu, Le Cabinet du Docteur Caligari etc…
Dans M. Le Maudit, Fritz Lang nous montre l’ombre du tueur d’enfant se rapprocher de sa nouvelle victime.

M, le maudit
M, le maudit de Fritz Lang

9. Les Effets de silhouette

Cet effet est utilisé pour ne montrer que la silhouette d’un personnage. Pour ceci, le réalisateur film le personnage à contre-jour, devant un fond fortement éclairé. Les expressions du visage du personnage sont ainsi dans l’ombre et celui-ci peut même apparaître tout noir en cas de fort contre-jour.
Cet effet permet de marquer le contraste entre un personnage tout noir d’ombre et le décor flamboyant qui l’entoure.

10. Les Effets d’interdépendance

Dans cet effet, la caméra est reliée au corps de l’acteur, devenant son prolongement. La caméra ainsi bouge avec le personnage, épousant ses moindres mouvements.
Cet effet est utilisé en général dans de gros plans.

11. La Variation de vitesse

Des effets d’irréalité sont obtenus en faisant varier la vitesse de la scène. On peut utiliser le ralenti en filmant le plan à une vitesse supérieure à 24 images par seconde, ceci permet au spectateur de prendre son temps pour découvrir ce qui se passe. On peut aussi utilisé un accéléré en filmant le plan à une vitesse inférieure à 24 images par seconde, ceci permet d’accélérer le déroulement d’une scène ou de donner un effet comique comme dans les courses poursuites des films de Buster Keaton.
Un réalisateur peut alterner le ralenti et l’accéléré, le tout en repassant par la vitesse initiale, ceci s’appelle un effet de vitesse variable.


Fiancées en folie de Buster Keaton

VIII. Les Techniques de prise de vue

Un cameraman peut obtenir des effets cinématographiques par un simple maniement de la caméra, sans utiliser des objets tels que des grues etc…
« L’utilisation classique d’une caméra permet de contrôler l’exposition d’une image, la mise au point et la distance focale ( avec les zooms ). »

1. Le Filage

Un mouvement rapide de panoramique produit une image floue, cette image est appelée « filage ». Cet effet est souvent associé à un zoom pour accentuer la distance couverte par la caméra. Les filages sont souvent utilisés pour marquer le rythme du film.

2. Le Zoom vif

Le zoom vif est un zoom effectué rapidement, permettant d’attirer l’attention du spectateur sur un objet ou un personnage.

3. Le Panoramique progressif

Dans un panoramique progressif, la caméra remonte lentement le corps d’un personnage pour se terminer sur son visage, permettant ainsi au spectateur de reconnaître celui-ci.

4. Le Flip over

Dans un flip over, la caméra se retourne jusqu’à filmer le plan à l’envers.
Dans 2001 :l’Odyssée de l’espace, le flip over permet de montrer le vide cosmique.

2001 : L'Odyssée de l'espace
2001 : L’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick

5. L’Angle mouvent

Cet angle peut être rapproché du dutch angle mise à part qu’alors que dans ce dernier l’axe de la caméra reste le même durant toute la prise de vue, pour l’angle mouvant, il change en permanence.
La caméra se balance dans tous les sens, créant un effet étourdissant.

6. L’Effet de vrille

Dans cet effet, la caméra est placée au dessous de l’acteur, le filmant en plongée tout en pivotant doucement. En parallèle de ce mouvement pivotant, la caméra peut aussi monter ou descendre.
Cet effet est très utilisé pour filmer un personnage endormi ou inconscient.

X. Les Techniques et Effets de montage

Le montage est l’action d’assembler bout à bout plusieurs plans pour former des séquences qui ensemble formeront un film.
Les débuts du montage ont eu lieu en 1896, auparavant les séquences n’étaient pas coupées. Georges Méliès sera le premier à utiliser des trucages.

En 1903, Edwin S. Porter crée le montage alterné. Avec lui le cinéma peut montrer l’action dans différents lieux.
En 1907, Pathé avec son Cheval emballé nous montre un montage parrallèle, on voit plusieurs actions se déroulant en même temps.

1. Le Raccord

Le raccord est le passage d’un plan à un autre plan. En général, le monteur essaie de le rendre le moins visible possible.
Pour cela, le monteur essaie de faire des raccords dans le mouvement car, alors, le spectateur porte son attention à l’action et non au montage.

Le monteur peut aussi utiliser un plan de coupe ou le jeu de regards d’un personnage. Si le monteur nous montre un plan juste après un plan montrant le personnage tourner ses yeux, le spectateur aura l’impression de découvrir ce que le personnage voit.
Le raccord détermine l’écriture cinématographique, instituant une continuité ou une coupure. Le raccord peut se faire par l’image, par la lumière, par une couleur ou par une musique etc…

2. Le Faux raccord

Le faux raccord est le contraire d’un raccord. En effet, dans le cas d’un faux raccord, le passage d’un plan à l’autre est clairement visible.
Le faux raccord permet d’insérer une discontinuité dans la trame du film. Le réalisateur peut l’utiliser pour créer une ellipse spatiale par exemple.

3. Le Champ

Le champ désigne tout ce qui est visible à l’écran.

4. Le Contrechamp

Le contrechamp désigne l’espace opposé au personnage.
Un réalisateur utilise souvent dans une scène de dialogues le champ / contrechamp en cadrant alternativement le personnage et son interlocuteur.

5. Le Hors champ

Le hors champ désigne l’espace invisible qui englobe le champ.
Quand un personnage regarde un objet ou autre qui est hors champ, son espace se prolonge hors du cadre. Il suffit alors de montrer ce qu’il regarde en changeant de plan pour que le hors champ occupe alors le plan.

6. Le Plan de coupe

Le plan de coupe consiste à intercaler entre deux plans un détail de la scène en train de se dérouler. L’image quitte la scène principale le temps d’un plan. Le plan de coupe peut permettre de raccorder deux plans différents mais peut aussi permettre de mettre en valeur un personnage ou un objet.

7. L’Insert subliminal

Un insert subliminal est un plan très court intercalé entre deux plans. Ce plan très court produite un effet de flash, étant illisible sur le moment, ce plan sert à envoyer un message subliminal au spectateur, à son inconscient.
Après le décès de la mère du Père Karras, dans L’Exorciste, on peut voir un insert subliminal faisant apparaître le visage de la mort.

L'exorciste
L’exorciste de William Friedkin

8. Le Montage alterné

Le montage alterné fait succéder des scènes simultanées ayant lieu à des endroits différents. Ce montage permet de mettre en parallèle plusieurs scènes, créant souvent une tension ou du suspense au film.

9. La Séquence par épisodes

La séquence par épisodes est une suite de plans, en général accompagné de musique sans dialogue, , permettant de raconter des événements ou de montrer le temps qui passe.
Ceci est utilisé dans les séquences d’entraînements dans Rocky.

10. Les Plans à répétition

Les plans à répétition présentent une même action filmée plusieurs fois sous différents angles. Mis bout à bout, ils permettent d’ajouter un impact dramatique à la scène.

11. Le Cut zoom avant

Le cut zoom avant permet de donner du relief à un plan qui sans cela serait trop statique.
En général, cet effet est composé de trois plans qui se succèdent : un plan très large, un plan large et un plan moyen.
On peut aussi le réaliser en seulement deux plans : plan large et gros plan. Dans ce cas l’effet est moins marqué.

12. Le Cut zoom arrière

Le cut zoom arrière est l’inverse du cut zoom avant. La caméra s’éloigne à chaque plan.

13. L’Image dans l’image

Très employé à la télévision, ce plan consiste à juxtaposer deux plans se déroulant en même temps en incrustant un plan plus petit dans l’autre.

14. Le Split screen

Le split screen montre en parallèle le déroulement de plusieurs scènes distinctes. Proche de l’image dans l’image, le split screen se différencie de celui-ci car les plans, dans cet effet, son mis au même niveau.

Carrie au bal du diable
Carrie au bal du diable de Brian de Palma

15. L’Incrustation

L’incrustation consiste à insérer de petites séquences animées dans un plan avec un collage. Les incrustations sont utilisées pour représenter les projections imaginaires d’un personnage.

16. L’Arrêt sur image

L’arrêt sur image est une image d’un plan passée en boucle, donnant l’impression que le temps s’est arrêté.
Cet effet est utilisé parfois à la fin d’un film pour finir celui ci de manière énigmatique.

Butch Cassidy et le Kid
Butch Cassidy et le Kid de George Roy Hill

17. La Surimpression

La surimpression s’obtient en apposant une image à moitié transparente sur un plan. On utilise souvent cet effet pour traduire l’imaginaire d’une scène comme pour l’incrustation.

L'aurore
L’aurore de F. W. Murnau

Sources :

Les Plans au cinéma de Jérémie Vineyard, éditions Eyrolles 2005
http://devenir-realisateur.com/

TitCalimero